Pour ce dernier article de notre dossier spécial du temps des Fêtes, la rédaction vous propose ses coups de cœur, les films vers lesquels il et elles se tournent année après année dès que les vacances arrivent. En cette année particulière, parions que ce sera l’occasion plus que jamais pour nos rédacteurs de (re)plonger dans leurs classiques, et, espérons-le, qui vous incitera à ajouter ces quelques titres à votre liste de visionnement de fin d’année.

Alex

Je dois l’avouer d’entrée de jeu, je ne suis pas un si grand amateur de films de Noël. Pour moi, le temps des Fêtes est surtout une occasion en or de faire des marathons de films ou de séries de films (les Harry Potter ou les Star Wars viennent rapidement en tête). Toutefois, l’un des seuls films de Noël que je prends plaisir à réécouter à chaque année est C.R.A.Z.Y., ce chef-d’œuvre de Jean-Marc Vallée. Ce n’est peut-être pas le premier film auquel on pense, mais il est définitivement à découvrir si vous ne l’avez jamais vu. Il explore la réalité d’une famille québécoise des années 1960 et 1970 du point de vue de Zachary (Marc-André Grondin), un jeune homosexuel qui tente de s’épanouir dans un Québec des plus conservateurs. Le film se déroule sur de nombreuses années, mais son point d’ancrage est toujours le temps des Fêtes (et la fameuse chanson de Charles Aznavour ‘Emmenez-moi’, interprétée par un sublime Michel Côté). En plus d’être mon rendez-vous annuel de choix, C.R.A.Z.Y. est également l’un de mes films préférés de tous les temps.

À une certaine époque, j’étais un abonné du câble. J’étais donc un fidèle auditeur de Ciné-Cadeau à Télé-Québec. J’ai donc toujours associé les films d’animation d’Astérix au temps des Fêtes, et je prends toujours plaisir à réécouter ces films. Les douze travaux d’Astérix, Astérix et les Bretons et Astérix et Cléopâtre sont assurément mes favoris, mais tous me font me remémorer des souvenirs chers d’enfance. J’ai quelque peu perdu cette tradition, mais à l’occasion j’y replonge quand je visite mes parents pour Noël. Cette année, malheureusement, ce sera impossible, alors je devrai trouver des méthodes alternatives pour les trouver!

Un film de Noël récent aura toutefois su me charmer plus que je ne l’aurais cru. Klaus, l’un des premiers films d’animation de Netflix, raconte la genèse de l’histoire du Père Noël, dans un style d’animation somptueux et avec une histoire incroyablement touchante. Puisqu’à peu près tout le monde est abonné à cette plateforme de visionnement en ligne de nos jours, Klaus mérite grandement de faire partie de vos visionnement du temps des Fêtes, en famille comme en solo!

Sinon, la plupart de mes films de prédilections se retrouvent dans notre article sur les faux films de Noël, plus spécifiquement Kiss Kiss Bang Bang et Brazil, bien que je n’attende pas précisément le temps des Fêtes pour les visionner. Je vous invite néanmoins à visiter les quelques titres de cet article si, comme moi, vous n’êtes pas friand des films de Noël. Je vous suggère néanmoins quelques idées de franchises à revisiter, dans ce temps des fêtes qui s’annonce très peu chargé : The Lord of the Rings, Fast and FuriousJames Bond (on vous prépare d’ailleurs quelques articles sur la franchise à l’occasion de la sortie de No Time to Die), Planet of the ApesThe Hunger Games, Harry Potter et Star Wars. Bon cinéma!

Camille

Étant une très grande enthousiaste du temps des Fêtes, ce projet m’a emballée dès le début. Je crois qu’avant même l’Halloween, j’avais regardé au moins une dizaine de films de Noël. Pour moi, la frénésie du temps des Fêtes commence toujours quelque part au mois d’octobre, alors quel grand plaisir j’ai eu de redécouvrir ou découvrir des films de Noël!

Mon plus grand coup de cœur revient certainement au film The Santa Clause. Contrairement à Home Alone, considéré comme le classique ultime dans plusieurs familles et que j’ai vu pour la première fois plus âgée, The Santa Clause était sans condition le classique de Noël dans ma famille. Je ne compte plus le nombre de fois où je l’ai visionné dans mon enfance. Après une pause de quelques années, je l’ai revisionné cette année et le plaisir que j’avais éprouvé pendant mon enfance était toujours au rendez-vous. Ce film a connu deux suites, qui sont moins efficaces que le premier, mais qui restent tout de même de bons films à regarder pour se mettre dans l’ambiance des Fêtes.

Ce projet m’a aussi fait découvrir les productions quétaines de Netflix. Je connaissais bien sûr les films produits par la chaîne Hallmark, mais sans vraiment en avoir vu beaucoup. Cette année, j’ai regardé plusieurs productions Netflix et je dois avouer en avoir apprécié plusieurs. Par exemple, je ne m’attendais franchement à rien en visionnant A Christmas Prince, qui relate les aventures les aventures d’une jeune journaliste qui tombe en amour avec le futur roi du royaume fictif d’Aldovie. Dès la fin de ce film, je me suis embarquée dans le visionnement de ses deux suites. Bien que plusieurs détails m’ont fait sourciller à divers moments, j’ai tout de même apprécié cette série de films. Même chose pour The Knight Before Christmas. Plusieurs éléments quétaines y sont regroupés, ce qui peut devenir lourd à la longue, mais il faut se rappeler du genre de films que l’on regarde. D’ailleurs, Netflix semble devenir un géant dans la production des films de Noël. En plus de ses films romantiques, on y retrouve la série The Christmas Chronicles, qui est certainement moins bonne que les deux premiers Home Alone, mais qui réjouira tout de même les plus jeunes.

J’ai aussi découvert une adaptation du conte de Dickens A Christmas Carol. Le film d’animation produit par Robert Zemeckis a été une de mes belles découvertes cette année. Je crois qu’il était plus que temps que je me familiarise avec cette histoire. Évidemment, je ne peux pas passer à côté de la catégorie des faux films où on retrouve Die Hard, ce grand classique (ou pas?!) de Noël. C’est d’ailleurs grâce à cette catégorie que j’ai découvert l’excellent film de Tim Burton, Edward Scissorhands. On oublie trop souvent ces films dont l’action se produit à Noël, mais dont la fête n’est pas l’élément central du récit. Il s’agit tout de même de bons films à regarder tant au mois de juillet qu’au mois de décembre.

Finalement, j’ai agréablement été surprise par la comédie française Le Père Noël est une ordure. L’humour absurde que l’on retrouve dans ce long-métrage m’a rejointe et j’ai passé un bon moment durant le visionnement. Ce projet m’a démontré, une fois de plus, que je suis une grande fan de Noël et que même si certains films sont moins bons que d’autres, ils arrivent toujours à nous mettre dans l’ambiance.

Jade

Quand on a eu l’idée de lancer ce projet à l’automne, j’ai été immédiatement très enthousiaste en me remettant dans un état d’esprit festif. Pendant une semaine de vacances, j’ai enchaîné les films les uns après les autres et écrit mes textes rapidement. Après cette folle aventure, je dois me rendre à certaines évidences.

D’abord, les films de Noël, quels qu’ils soient, gagneront plus souvent qu’autrement le cœur des enfants que celui des adultes. J’ai de si beaux souvenirs de mon enfance où je regardais Home Alone en m’imaginant moi aussi tendre des pièges dans notre maison. Soit dit en passant, je pense avoir plus souvent vu le troisième volet (sans Kevin McCallister et mettant en vedette une jeune Scarlet Johansson!) que les deux premiers – quelle révélation! Puis je pensais à combien j’aurais voulu moi aussi que mon père soit Turbo Man pendant la parade de Noël, même si la figurine de Jingle all the Way n’a jamais existé réellement. En vieillissant, j’ai conservé quand même mon regard d’enfant sur les films qui m’avaient marquée plus jeune. Puis j’ai vu Nez rouge avec mes parents au cinéma, probablement une des premières manifestations de mon amour pour le monde de l’édition. J’ai tellement aimé ce film que je l’ai ajouté à mes visionnements annuels du congé, au même titre que You’ve Got Mail, cette charmante guerre de librairies qui n’est pas vraiment un film de Noël parce qu’il se déroule sur près d’un an. Mais si The Shop Around the Corner en est un, il faudrait penser à lui faire une place à lui aussi, puisqu’il est après tout une sorte de remake du premier. Et, finalement, en 2005, j’ai vu un des meilleurs films de ma vie, qui n’est pas non plus un récit centré strictement autour de la Fête (quoique…), mais qui demeure selon moi une de nos plus belles fiertés québécoises : C.R.A.Z.Y. Je dois avouer que je n’ai pas vu le film souvent. Cependant, l’histoire de Zach, l’adolescent-messie né en 1960, me fait toujours plus d’effet chaque fois.

Cette année, pour la catégorie des classiques, j’ai découvert plusieurs perles dont j’avais entendu parler à maintes reprises. Je ressors de ces visionnements grandie en culture cinématographique, et avec quelques favoris. Meet Me in St. Louis m’a fait du bien et m’a fait énormément plaisir dans son ton, son entrain, ses chansons et la solidarité féminine (à-la-Little-Women) des sœurs Smith. Puis j’ai rencontré Bing Cosby et Fred Astaire dans Holiday Inn, un film avec le concept particulièrement efficace d’un hôtel ouvert seulement pour les jours fériés ; tant d’occasions de créer de nouvelles chorégraphies et chansons pour les multiples fêtes de l’année, et faire briller les deux artistes dans leurs domaines respectifs.

Il faut aussi que je me confesse. Entre les classiques et les films de mon enfance, je fais quand même une place aux projets de Netflix qui, avouons-le, ne sont pas si bons au final (!) mais qui me font toujours du bien. J’ai dévoré cette année la trilogie A Christmas Prince, que je n’avais pas vue jusqu’ici. C’est si plaisant de se rendre dans un château d’Aldovie (peut-être plus que de devoir gérer Vanessa Hudgens en trois exemplaires dans le 2e The Princess Switch), même si plusieurs éléments présentés dans les films n’ont pas vraiment de sens. Netflix peut quand même arriver à nous surprendre, avec Klaus par exemple, duquel je garde d’excellents souvenirs et qui est tout simplement extraordinaire.

Cependant, on oublie toujours que les films de Noël ne sont pas exclusivement des histoires plus que génériques, et c’est pourquoi on a voulu se faire plaisir avec notre catégorie des « faux films« , dans lesquels on inclut, évidemment, un favori de beaucoup de gens (un des miens aussi), Die Hard.

Après cette expérience, je constate que ce sont les films de Noël moins traditionnels qui sont les meilleurs. Je salue l’ambition de Netflix de vouloir s’élever au rang de géant des comédies romantiques à petit budget, parce qu’elles font du bien, mais ce n’est pas là où on tombera sur le film qui changera notre vie. Avec la plateforme, je préfère nettement les éditions spéciales de Nailed It ou Sugar Rush, pour rire ou être impressionnée de desserts improbables. Le projet a été demandant, et m’aura fait passer par plusieurs émotions. Avec le recul, je constate que je ne suis pas une grande fan des films de Noël, mais que ce genre doit retrouver un peu de magie quand on le consomme avec nos propres enfants. À tester de nouveau dans quelques années!

Bon congé!

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