A Christmas Carol, sorti en 2009 et réalisé par Robert Zemeckis, est tourné en capture de mouvement tout comme The Polar Express. Le scénario, aussi écrit par Zemeckis, s’inspire du conte du même nom de l’anglais Charles Dickens, publié en 1843. Plusieurs adaptations cinématographiques ont aussi repris l’histoire écrite par Dickens qui met en scène le personnage d’Ebenezer Scrooge.

Ebenezer Scrooge (Jim Carrey) est un vieux banquier avare et grincheux qui rend la vie difficile à son seul employé Bob Cratchit (Gary Oldman). Le soir de la veille de Noël, une fête que Scrooge méprise au plus haut point, il est invité à des célébrations par son joyeux neveu Fred (Colin Firth) ce qu’il refuse au même titre que de donner de l’argent à des organismes de charité. Alors que Scrooge est seul chez lui, il reçoit la visite du fantôme de son ancien associé, Marley (joué aussi par Oldman), qui l’avertit que s’il ne change sa façon de traiter les personnes autour de lui, il sera condamné dans l’au-delà et se retrouvera pris entre des chaînes faites de sa propre culpabilité. Marley lui annonce que trois esprits (tous joués par Carrey) viendront lui rendre visite afin qu’il puisse avoir la chance de se repentir et de devenir une meilleure personne.

Contrairement à The Polar Express qui a lui aussi été en capture de mouvement, les émotions sur les visages des personnages sont beaucoup faciles à discerner dans ce film. Cela se voit notamment lorsque Scrooge entreprend son voyage avec les trois esprits. Ceux-ci le font aller dans ses souvenirs lointains où on voit un Scrooge qui a déjà aimé la fête de Noël et qui a même été fiancé. On voit que l’émotion sur son visage laisse transparaitre une certaine nostalgie du temps passé. Même chose lorsque l’esprit du Noël présent lui montre qu’un des enfants de Cratchit, son employé, est malade et risque de ne pas survivre au prochain Noël et que Fred, son neveu, n’hésite pas à se moquer de lui. À travers sa voix, mais aussi des traits de son visage, on sent l’empathie et le désespoir de Scrooge qui commencent à l’habiter. Le même résultat s’applique aussi pour les autres personnages, notamment Fred, rempli d’une continuelle joie, et chez Cratchit qui semble désespérer, mais qui ne le laisse pratiquement pas paraître.

Jim Carrey semble être l’acteur parfait pour jouer des personnages qui n’aiment pas Noël avec l’interprétation de Scrooge, mais aussi du Grincheux dans le film du même nom sorti en 2000. D’ailleurs, un joli petit clin d’œil est fait à ce personnage à la fin du film lorsque Scrooge se réveille et est heureux d’être en vie. Il se met à rire et un de ses rires ressemble drôlement à celui du Grincheux, ce qui à quoi il dira qu’il a déjà entendu ce rire quelque part. L’interprétation de Colin Firth dans le rôle de Fred est elle aussi bien réussie car on sent bien la joie de vivre du personnage dans la voix que lui donne l’acteur, tout comme pour Gary Oldman.

En ce qui concerne le visionnement du film, je vous conseille fortement de le faire dans une pièce sombre avec peu de lumière. Dans certaines scènes, il est difficile de discerner l’action en raison de la noirceur. Je vous conseille aussi de ne pas faire trop bruit. Le premier esprit qui rend visite à Scrooge chuchote beaucoup et on doit souvent monter le volume pour bien entendre ce qu’il dit. De plus, le film offre quelques scènes intenses qui ne plairont peut-être pas aux plus jeunes enfants, notamment lorsque Scrooge rencontre le troisième esprit. J’ai moi-même fait le saut quelques fois lors de mon visionnement. Sur ce même sujet, le fantôme de Marley, l’ancien partenaire de Scrooge, est très bien fait, et pourra certainement provoquer quelques cauchemars chez les petits. La musique composée par Alan Silvestri, fidèle collaborateur de Zemeckis, est toujours excellente. Il vaut d’ailleurs la peine d’écouter la chanson God Bless Us Everyone qui joue pendant le générique simplement pour entendre la superbe voix d’Andrea Bocelli.

La fin du film, qui est sans doute l’une des forces du scénario, nous offre une belle morale. On nous montre qu’une deuxième chance est possible afin que l’on puisse devenir des meilleures personnes et aider les gens autour de nous. La différence entre le Scrooge du début du récit et celui de la fin est bien marquée. Elle peut vous laisser un peu perplexe puisque le changement est particulièrement prononcé, mais force est de constater que l’on aime toujours voir un personnage devenir une meilleure personne, donnant un fin émouvante au récit.

1 commentaire

  1. Coups de cœur de la rédaction – Ciné-Histoire sur décembre 21, 2020 à 11:08 am

    […] aussi découvert une adaptation du conte de Dickens A Christmas Carol. Le film d’animation produit par Robert Zemeckis a été une de mes belles découvertes cette […]

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