Qu’est-ce que les faux films du temps des Fêtes? Qu’est-ce qui le caractérise? Les critères sont bien évidemment subjectifs, mais nous avons décidé cette année d’aborder quelques films de Noël moins traditionnels. Essentiellement, nous avons élaboré la présente liste avec en tête des films qui se déroulent en partie ou intégralement durant le temps des Fêtes, mais qui ne mettent pas cet élément au centre du récit, ni ne présentent les valeurs traditionnellement associées à ces célébrations. Le présent article comporte ainsi 10 suggestions de films à visionner durant le long congé, idéaux pour ceux et celles qui n’aiment pas les films de Noël, mais qui vous donnent tout de même une raison de les regarder durant cette période. Bon cinéma!

The Apartment (1960) de Billy Wilder

Ce grand classique du réalisateur Billy Wilder est définitivement avant-gardiste pour l’époque. Abordant l’adultère de front, il suit C.C. Baxter (Jack Lemmon), un employé d’une compagnie d’assurance new-yorkaise, qui prête son appartement à plusieurs de ses supérieurs pour qu’ils puissent y tromper leurs femmes en toute tranquilité. Lorsque l’une de ces femmes, Fran (Shirley MacLaine), amante du patron de la compagnie (Fred MacMurray) mais également celle que Baxter essaie de séduire, tente de se suicider dans son appartement, Baxter n’a d’autre choix que de s’occuper d’elle et la persuader que la vie mérite toujours d’être vécue.

Le scénario et la distribution sont véritablement les forces de The Apartment. Lemmon et MacLaine forment un duo à la fois comique et touchant, renforcé par la présence de MacMurray et Jack Kruschen (le docteur Dreyfuss et voisin de Baxter). Les dialogues sont savoureux et nous lèguent de nombreux one-liners mémorables. Autant dans sa forme que dans son fond, The Apartment est très contemporain dans son approche. On a l’impression de visionner un épisode de Mad Men (qui s’est fort probablement beaucoup inspiré du film pour ses décors). L’année 1960 est à la frontière entre la décennie précédente, teintée de conservatisme, et celle à venir, sous le signe de l’émancipation. Ce film ne pourrait donc pas être davantage de son temps.

La seconde moitié du récit se passe exclusivement durant le temps des Fêtes, comme le démontrent de nombreux sapins de Noël et les fameux bonus octroyés aux employés. On se doute néanmoins que, en abordant l’adultère et le suicide, ce n’est pas le film idéal pour Ciné-cadeau. Toutefois, le récipiendaire de l’Oscar du meilleur film en 1961 a beaucoup à offrir, et saura tout de même se montrer réconfortant et porteur d’espoir, sans tomber dans le quétaine. À voir au moins une fois dans sa vie!

Disponible en location sur AppleTV, YouTube et Google Play.

Mon oncle Antoine (1971) de Claude Jutra

Longtemps considéré comme le meilleur film canadien (et québécois, de surcroît) de notre jeune histoire cinématographique, ce classique de Claude Jutra, réalisateur dont l’image a été ternie par les allégations de pédophilie de l’historien Yves Lever il y a quelques années, mérite lui aussi un visionnement, ne serait-ce que parce qu’il constitue une fenêtre sur une époque déterminante de l’histoire du Québec. Dans un village minier, le jeune Benoît (Jacques Gagnon) fait son apprentissage de la vie. La veille de Noël l’année de ses quinze ans se révèle particulièrement fertile en expériences alors qu’il donne un coup de main au magasin général de son oncle Antoine (Jean Duceppe). Il accompagne celui-ci, qui est aussi croque-mort du village, dans une randonnée en traîneau pour aller chercher le corps d’un enfant mort dans la journée. L’oncle s’enivre au cours du voyage, le coffre glisse du traîneau et, à son retour, Benoît surprend sa tante (Olivette Thibault) dans les bras du commis du magasin.

Le fait d’armes de Mon oncle Antoine réside dans sa représentation pittoresque d’un petit village québécois traditionnel. On connait tous un village comme celui-là, et des gens comme ceux qui l’habitent. Vu aujourd’hui, ce film est l’équivalent de voir s’animer devant nous un livre d’histoire ou un roman de Gabrielle Roy, tellement on dépeint avec justesse plusieurs traits caractéristiques du patrimoine et de l’identité québécoise. Sa structure contemplative a peut-être mal vieilli, mais Mon oncle Antoine prend son envol dans la seconde moitié du film, et on comprend alors tous les éloges qu’il s’est attirés à travers le temps (c’est d’ailleurs le seul film québécois à faire partie de la Collection Criterion, qui rassemble les films du monde importants pour leur aspect culturel, esthétique ou historique).

Le film se déroule en grande partie à la veille de Noël, ce qui nous laisse apercevoir l’évolution des célébrations de la fête sacrée, mais ce n’est qu’un prétexte pour raconter un récit initiatique de l’adolescent rural québécois moyen. Il y a très peu de réjouissance à se mettre sous la dent ici, alors que chaque personnage ou presque baigne dans un désespoir certain. Il y a peu à envier dans ce Québec des années 1940, mais si le temps des Fêtes est bon pour quelque chose, c’est nous donner l’occasion de visionner plusieurs films, alors pourquoi ne pas découvrir du même coup ce grand classique de notre cinéma!

Disponible en streaming sur Criterion et en location sur AppleTV.

Trading Places (1983) de John Landis

Plus profond qu’il n’y paraît, Trading Places est un bon compromis entre un vrai et un faux film du temps des Fêtes. Les deux frères Randolph et Mortimer Duke (Ralph Bellamy et Don Ameche) qui possèdent une importante maison d’affaires engagent un pari sur une théorie voulant que l’hérédité ait plus d’importance que le contexte social dans le comportement humain. Pour éprouver les dires contradictoires de chacun, ils font en sorte que leur employé modèle, Louis Winthorpe (Dan Aykroyd), élevé dans un milieu huppé et issu d’une université prestigieuse, perde son emploi, son honneur, ses amis et sa fiancée. Puis ils le remplacent dans ses fonctions par un jeune itinérant Noir, Billy Ray Valentine (Eddie Murphy). Valentine découvre la manoeuvre et fait alliance avec Winthorpe pour infliger aux deux Duke une leçon méritée.

Eddie Murphy était très peu connu à l’époque de la sortie du film, et celui-ci, ainsi que Bervely Hills Cop l’année suivante, serviront à le consacrer comme l’un des meilleurs acteurs comiques de sa génération. Mené d’une main de maître par John Landis (Animal House), on nous force à questionner des théories béhavioristes tout en explorant (très sommairement, mais quand même) les tensions raciales aux États-Unis. La chimie entre Aykroyd, Murphy et Jamie Lee Curtis est palpable, ce qui donne un film non pas hilarant, mais grandement sympatique.

On pourrait débattre du fait que ce soit ou on un film de Noël, mais il est, avant toute chose, un récit de classes sociales. Quand les riches ne savent plus quoi faire, ils viennent impacter la vie des plus démunis pour leur plus grand plaisir. Heureusement, la fin nous conforte, et nous démontre qu’on peut transcender les classes. L’union fait la force!

Disponible en streaming sur Tubi, et en location sur Google Play, Cineplex, YouTube, Amazon Prime et AppleTV.

Brazil (1985) de Terry Gilliam

Vous êtes amateurs de récits dystopiques et d’humour noir? Brazil est donc pour vous! Ce chef-d’oeuvre de Terry Gilliam, l’un des membres des Monty Python, nous propose une fois de plus sa signature visuelle caractéristique tout en abordant une épopée fortement inspirée de 1984 de George Orwell. Sam Lowry (Jonathan Pryce), fonctonnaire au ministère de l’Information, s’évade de sa vie triste et monotone au moyen de rêves où il devient un super-héros ailé qui secourt une belle en détresse. Il a la surprise de découvrir en chair et en os la fille de ses rêves; elle s’appelle Jill (Kim Greist) et est camionneuse. Jill s’intéresse à la disparition d’un certain Buttle, victime d’une erreur bureaucratique (qui visait un dénommé Tuttle). Pour mieux l’aider dans ses recherches, Sam obtient une promotion au service des renseignements, mais il devient rapidement suspect aux yeux de ses chefs.

Brazil est un film unique en son genre, même pour les habitués de dystopies. Vous voulez voir un chevalier volant qui combat un samouraï? Une course effrénée avec un camion qui transporte une maison-mobile? Un Robert De Niro en combinaison moulante qui fait du zipline en plein coeur d’une ville? C’est dans ce film que vous trouverez ces éléments (qui ont tous du sens dans leur contexte, ne vous en faites pas). Mais c’est bien plus : une critique de la bureaucratie, des nouvelles technologies nous faisant perdre tout sens critique, et, surtout, une ode à l’imagination. Combinées à un univers déjanté dont on ne possède jamais les clés, Brazil n’est peut-être pas si surprenant lorsqu’on a vu d’autres films du grand réalisateur, mais c’est assurément son meilleur.

Pour ajouter à l’absurde, l’action se déroule en plein temps des Fêtes, comme le démontrent quelques sapins et décorations qui font contraste avec la fadeur des environnements. Le film ne porte en lui aucune valeurs associées à Noël, mais nous invite à peut-être considérer notre surconsommation lors de cette période charnière.

Disponible en streaming sur Hoopla, et en location sur AppleTV, Google Play et YouTube.

Lethal Weapon (1987) de Richard Donner

Au milieu de toutes les comédies d’action des années 1980 paraît Lethal Weaponqui se concentre de son côté purement sur l’action. Deux policiers sont forcés de faire équipe dans la division des homicides quand l’un deux (Mel Gibson) se fait transférer de son département des drogues après avoir tenté de se suicider. Une journée qui s’annonçait ordinaire les mènera au coeur d’un cartel de drogues qu’ils devront démanteler, en plein temps des Fêtes à Los Angeles!

Le scénariste Shane Black en est à son premier essai avec ce film à grand déploiement. Si certains éléments passent plutôt bien, comme l’évolution du personnage de Mel Gibson, d’autres auraient eu avantage à être plus exploités. Cela étant, Lethal Weapon saura assurément plaire aux amateurs de films où l’action prime sur tout le reste. Les poursuites impossibles s’enchaîneront rapidement avec les explosions et les dialogues plein de répartie montrant le côté cool des détectives, même si, il faut l’avouer, on souhaiterait ne jamais se faire appréhender par ce duo!

Le film mérite amplement sa place dans la catégorie des faux films du temps des Fêtes. Comme Die Hard, il vous fera vivre certaines émotions fortes. Comme Kiss Kiss Bang Bang (du même scénariste), il vous mènera dans une enquête à la recherche d’un coupable. Si le résultat est moyennement réussi dans son cas, il n’en demeure pas moins un beau témoignage des années 1980, coupe Longueuil incluse!

Disponible en streaming sur Crave (Starz), et en location sur Cineplex, AppleTV, Google Play, YouTube et Amazon Prime.

Die Hard (1988) de John McTiernan

Qui n’a jamais entendu parler de Die Hard et du plus célèbre policier new-yorkais John McClane (Bruce Willis)? Dans ce grand classique du cinéma, McClane débarque à Los Angeles,  la veille de Noël, pour fêter avec sa famille. Il rejoint sa femme, Holly (Bonnie Bedelia), à son bureau où celle-ci fête avec ses collègues. Lors du rassemblement, un groupe de terroristes, mené par Hans Gruber (Alan Rickman) prend d’assaut la tour afin d’en saisir le contenu du coffre-fort. Étant à l’écart du groupe, McClane réussit à s’échapper. À l’aide de Al Powell (Reginald ValJohnson), un policier de Los Angeles, McClane tente de désamorcer la crise qui vient d’éclater.

Ce qu’on retient assurément de Die Hard est sans aucun doute le courage et l’arrogance de McClane. N’ayant pratiquement peur de rien, il ne se laisse pas marcher sur les pieds et n’hésite pas à se lancer à la poursuite des assaillants, même pieds nus! Plusieurs de ses répliques sont restées ancrées dans l’imaginaire collectif (« yippee-ki-yay!« ). Brillamment interprété par Willis, ce personnage a marqué les esprits au même titre qu’Indiana Jones ou Rocky. Rickman est tout aussi excellent et les plus jeunes le découvriront probablement dans un autre rôle que celui du lugubre Severus Rogue dans les Harry Potter.

Comme l’action se déroule à Noël, Die Hard est considéré comme un classique à regarder durant les temps des Fêtes par sa société de production tandis que pour Willis, c’est le contraire. Peu importe la manière dont vous le considérez, ce film est excellent et se classe parmi les meilleures comédies d’action. D’ailleurs, il a connu quatre suites et l’action de la deuxième se passe aussi à Noël. Un bon plan pour diversifier votre liste de films de Noël!

Disponible en streaming sur Crave (Starz), et en location sur Cineplex, AppleTV, Google Play, YouTube et Amazon Prime.

Edward Scissorhands (1990) de Tim Burton

Première des nombreuses collaborations entre Tim Burton et Johnny Depp, Edward Scissorhands raconte l’histoire d’Edward (Depp), une invention du propriétaire du château qui surplombe le village. Edward est recueilli par Peg (Dianne Wiest), la représentante Avon du village, qui l’amène vivre dans sa famille. Edward devient l’objet de curiosité de tout le voisinage en raison des ciseaux qu’il possède à la place des mains. Au travers de ses rencontres, il développe des sentiments pour Kim (Winona Ryder), la fille de Peg, au désarroi de son petit-ami Jim (Anthony Michael Hall), qui tente d’en faire la risée du quartier.

Les performances des acteurs ont aidé au succès de ce film. Depp prononce peu de mots, mais on sent toute l’émotion de son personnage au travers de ses expressions faciales alors que Peg est très attachante et remplie d’une bonté faisant en sorte qu’on l’aime pratiquement sur le coup. Le film ne comporte pas trop de longueurs et l’ambiance des années 1950-1960 qui s’en dégage nous tiendra investis tout du long, ce qui est parfait pour le regarder en famille.

Souvent considéré comme un film d’Halloween, Edward Scissorhands se déroule en majorité dans le temps des Fêtes. Le film véhicule des thèmes tels que l’exclusion et la découverte de soi et s’adresse certainement à tous les publics. Si le château et Edward semblent tout droit sortis d’un film d’horreur, il n’en est rien. Il est très attachant et sa maladresse avec ses ciseaux en fera certainement rire plusieurs. Le film mérite ainsi d’être vu autant par les plus jeunes que les plus vieux.

Disponible en streaming sur Disney+ et Crave (Starz), et en location sur Cineplex, AppleTV, Google Play, YouTube et Amazon Prime.

Batman Returns (1992) de Tim Burton

Dès l’année suivante, Tim Burton revient avec un autre film de Noël, cette fois en proposant la suite des aventures de Batman (Burton produira en plus, l’année suivante, The Nightmare Before Christmas, son projet chéri lui aussi campé à Noël). Cette fois, le justicier masqué (Michael Keaton) doit protéger Gotham non pas d’un seul, mais bien de trois vilains : le Pingouin (Danny DeVito), Catwoman (Michelle Pfeiffer) et, surtout, Max Shreck (Christipher Walken), ce dernier manipulant les deux autres pour faire passer un projet qui pourrait le rendre encore plus riche.

Tim Burton n’avait pas envie de donner suite à Batman, mais il a accepté en échange de financement pour The Nightmare Before Christmas. On sent un certain désintérêt de la part du réalisateur américain, surtout quand on constate que Batman est peu présent dans le récit. L’accent est plutôt mis sur les antagonistes, et à ce niveau c’est très réussi. On présente l’origine du Pingouin et de Catwoman, mais surtout on nous fait comprendre que le réel vilain ne porte pas de masque. Max Sherck, industriel notoire, est le plus manichéen des personnages, et Burton nous amène à comprendre les motivations, au final presque légitimes, du Pinguoin et de Catwoman. On sympatise avec eux puisque, comme Batman, ce sont des personnages brisés, qui tentent du mieux qu’ils peuvent de faire face à l’adversité. Toutefois, intituler un film Batman Returns, sans que le personnage principal soit Batman, c’est un peu enlever l’un des deux éléments qui font qu’un film de super-héros fonctionne.

Pour ce second chapitre, nous avons droit à un Gotham recouvert d’un tapis de neige, durant le temps des Fêtes. Toutefois, le temps des Fêtes ne semble être qu’un prétexte pour justifier une signature visuelle distincte du premier film (ou peut-être pour justifier la présence de pingouins à Gotham?) L’effet est réussi, mais on oublie assez rapidement que c’est Noël, surtout lorsqu’on enclenche une campagne électorale (?), alors qu’on sait bien que ce n’est jamais le meilleur temps pour parler de politique. Le temps des Fêtes est tout de même une bonne période pour visionner en rafale les quatre Batman des années 1990. Faites-vous plaisir!

Disponible en streaming sur Crave (Starz), et en location sur Illico, AppleTV, Google Play, YouTube et Amazon Prime.

Kiss Kiss Bang Bang (2005) de Shane Black

Shane Black adore faire se dérouler ses films à Noël (comme le démontrent Lethal WeaponThe Long Kiss Goodnight, Iron Man 3 et The Nice Guys), et Kiss Kiss Bang Bang ne fait pas exception. Fuyant la police après un cambriolage raté à New York, le voleur Harry Lockhart (Robert Downey Jr.) se retrouve par hasard dans une séance de casting pour un film hollywoodien. Convaincant dans la peau d’un détective privé, il est aussitôt engagé par la production. Le truand décide alors de jouer le jeu et accepte de rencontrer à Los Angeles Perry (Val Kilmer), un détective privé homosexuel aux méthodes expéditives, qui va l’aider à préparer son rôle. Lors d’une soirée, Harry est présenté à l’actrice Harmony Faith Lane (Michelle Monaghan), en qui il reconnaît une ancienne camarade de classe dont il était secrètement amoureux. Or, les choses prennent une tournure inattendue lorsque la jeune femme demande au faux comédien, qu’elle prend pour un vrai détective, d’enquêter sur la mort suspecte de sa soeur.

Il y a beaucoup à aimer dans ce film, mais sans son scénario, il n’est rien. Black prouve une fois de plus qu’il est le maître incontesté des comédies d’action, en se moquant cette fois de tous les clichés du genre. Le tout fonctionne, surtout en raison de l’excellente interprétation de Robert Downey Jr., à la fois narrateur au temps présent et principal protagoniste. Il est aidé de brillante façon par un Kilmer stoïque et une Monaghan charmante. Alliant le film noir, la comédie, l’action, le thriller et le film de Noël, l’histoire nous surprend à de nombreuses reprises, même si on se soucie peu, au final, du dénouement de l’enquête. Outre quelques décorations de Noël et les costumes de Monaghan, on peine à y reconnaître le temps des Fêtes, peut-être en raison du fait que l’action se déroule principalement à Los Angeles, bien évidemment exempte de neige!

Disponible en streaming sur Hoopla, et en location sur Cineplex, Google Play, YouTube et Amazon Prime.

Joyeux Noël (2005) de Christian Carion

En 1914, la Première Guerre mondiale éclate en Europe. Plusieurs jeunes gens s’engagent dans l’armée de leur pays pour aller combattre. Alors que la neige et Noël arrivent, des soldats allemands, français et écossais sont tout près, chaque nation se trouvant dans sa tranchée. Le soir de la veille de Noël, chaque armée fête à sa façon en chantant ou jouant de la musique, jusqu’à ce qu’un soldat allemand et chanteur d’opéra, Nikolaus Sprink (Benno Fürmann), sort de sa tranchée pour chanter. Les soldats des trois nations sortent et se mettent à fraterniser entre eux. Contre toute attente, les soldats développent des amitiés, jouent au soccer et se réfugient dans les tranchées de leurs nouveaux amis lorsque les bombardements sont dirigés vers eux. Joyeux Noël raconte une partie de l’histoire de la Première Guerre mondiale, qui s’est réellement produite, mais dont on a peu entendu parler.

Le film s’adresse plutôt à des amateurs d’histoire qui désirent en apprendre davantage sur la Grande Guerre. Ceux qui connaissent bien leur histoire sauront facilement se retrouver, alors que ceux qui sont moins familiers avec cette période risquent de devoir faire un peu plus de recherches pour bien se situer. De plus, il vaut la peine de regarder le film dans sa version originale. Même si les Allemands parlent leur langue et que les Écossais ont un accent parfois difficile à déchiffrer, cela fait partie de la beauté du film. Il est agréable de voir les soldats communiquer entre eux au travers de signes puisqu’ils ne se comprennent pas. Ne vous en faites pas, des sous-titres sont disponibles!

Joyeux Noël est donc ce film à mi-chemin entre un vrai et un faux film de Noël. On y retrouve des valeurs traditionnellement associées au temps des Fêtes, mais dans un contexte qui ne se prête pas aux réjouissances. Certes, on reconnaît l’esprit des Fêtes avec le chant qui occupe une partie intégrante du film, mais il s’agit avant tout d’un film de guerre. Un excellent choix qui met de l’avant des amitiés improbables qui se forment à l’occasion de Noël.

Disponible gratuitement sur YouTube et en location sur Illico. 

 

Autres suggestions: The Shining, Eyes Wide Shut, Iron Man 3, Black Christmas, Star Trek: Generations, Gremlins, Rare Exports, On Her Majesty’s Secret Service, Cronos, L.A. Confidential, Three Days of the Condor, Cover Up, The Long Kiss Goodnight, The Nice Guys, You’ve Got Mail, The Thin Man, Die Hard 2 et tous les Harry Potter car le congé des Fêtes se prête plutôt bien à cette séance intensive de visionnements! 

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