Quatre ans après le premier film, voici que Dans une galaxie près de chez vous 2 vient proposer une conclusion (?) aux aventures de l’équipage du Romano Fafard. Cette fois-ci, nous sommes en 2040. La situation sur la Terre est plus que catastrophique ; la couche d’ozone a été complètement détruite par les gaz carboniques des voitures, l’industrie chimique, et le poush-poush en cacane. Résultat : la Terre se meurt sous les rayons du Soleil. Il faut donc trouver une nouvelle planète où déménager 6 milliards de tatas. Euh non, 5 milliards. En fait, il n’en reste plus que quatre. Pour ce faire, la Fédération Planétaire s’est tournée, six ans plus tôt, vers la première puissance mondiale : le Canada. C’est le savoir-faire canadien qui a permis l’envoi, le 28 octobre 2034, du vaisseau spatial Romano Fafard. Sa mission : trouver une nouvelle terre d’accueil pour les terriens. Sa destination : les confins de l’Univers. Là où la main de l’homme n’a jamais mis le pied.

Ce nouveau film s’ouvre sur l’équipage qui enregistre une vidéo qui sera littéralement lancée vers la planète Terre à travers une fissure spatio-temporelle (prenant la forme d’une fermeture éclair) au milieu de l’espace. Quelques jours avant l’enregistrement de cette capsule, le Romano Fafard est arrivé sur une nouvelle planète en l’apparence parfaite, mais déjà habitée par les Iraziens. Les tensions entre les membres montent quand le Capitaine (Guy Jodoin) refuse d’attaquer la civilisation, rappelant la situation semblable vécue quelques années auparavant avec les Barzots. Brad (Stéphane Crête) se laissera convaincre par le Gouverneur (Alexis Martin) d’une planète en guerre avec les Iraziens qu’ils sont dangereux, alors que l’une des servantes du chef (Edith Cochrane) tentera d’alerter Bob (Didier Lucien) que c’est plutôt le Gouverneur qui représente un danger. La bande devra donc aller en quête de la vérité, aidés par les pouvoirs extra-terrestres de Flavien (Claude Legault).

Dans une galaxie 2 n’a rien inventé. L’humour et les situations improbables sont toujours au cœur de son récit, culminant cette fois-ci sur une planète où un gaz contraint ceux qui le respirent à dire la vérité. Le revirement de situation quant au véritable antagoniste de l’histoire est prévisible, les espèces rencontrées sur les nouvelles planètes parlent encore une fois français, bref, la recette est bien maîtrisée mais manque de punch après une série parfaite et un premier film correct. La raison d’être de ce second essai tient assurément dans la fin du film, sorte de message peu subtil envoyé aux spectateurs.

Il faudra faire preuve de bonne foi ici quand on verra Alexis Martin arriver en tant que chef de la planète, car on se rappelle tous parfaitement bien son rôle du yâble dans la série. Encore une fois, le film semble faire abstraction d’éléments présentés précédemment, ce qui n’empêchera pas de passer un bon moment, mais qui confirme que les attentes ne doivent pas être trop hautes.

Un peu comme Pétrolia (Mélanie Maynard) qui manque d’idées pour nommer les planètes dans ce film, on a fait le tour, nous aussi, de ce qu’on pouvait vivre dans les confins de l’univers. Les personnages sont égaux à eux-mêmes, Brad est toujours aussi vil, et Flavien explore ses nouveaux dons hérités dans le premier film. Rien ne surprend vraiment, tout est un peu fade, parce qu’on sent rapidement que le récit ne sera pas différent. Certes, on parvient à vivre quelques bons moments, et l’énergie est au rendez-vous, c’est plutôt du point de vue du spectateur que l’ambition manque.

Il a été annoncé en 2019 qu’un nouveau film prenant place dans cet univers verrait peut-être le jour. Il faut avouer que, autant d’années plus tard, on ne sait plus vraiment si l’idée est bonne. Même si on a espoir que le tout soit cohérent avec ce qui a été fait avant, on se permet d’en douter. Comment peut-on se réinventer quand on a déjà eu une conclusion efficace près de quinze ans auparavant? Et comment, surtout, raviver la flamme et redonner un peu de tonus à cette histoire? Espérons que les scénaristes trouveront la réponse ou, sinon, qu’ils laisseront le Capitaine et l’équipage vivre leurs derniers jours tranquilles sur leur nouvelle planète.

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