The Midnight Sky
Dans un futur proche et post-apocalyptique, Augustine Lofthouse (George Clooney), un scientifique vivant sur une base arctique, cherche un nouveau milieu habitable dans l’univers pour les humains. Plusieurs vaisseaux ont déjà quitté la Terre des années auparavant à la recherche d’une nouvelle planète. Alors que tout le laboratoire est évacué, il décide d’y rester seul afin d’entrer en contact avec les vaisseaux. Il trouve dans le labo une jeune fille, Iris (Caoilinn Springall), qu’il prend pour une oubliée lors de l’évacuation. Constatant que l’antenne de la base n’est pas assez puissante pour entrer en contact avec les astronautes et les aviser des derniers événements survenus sur Terre, il quitte avec Iris vers une station météorologique, malgré l’air radioactif et les intempéries arctiques. Il arrive à entrer en contact avec l’équipe du vaisseau Aether, qui se compose notamment du commandant Adewole (David Oyelowo) et de Sullivan (Felicity Jones), sa compagne enceinte, en mission dans l’espace depuis deux ans et qui tente de retourner sur la Terre.
Contrairement à ce que la bande-annonce nous laisse croire, The Midnight Sky ne comprend que très peu d’action. En effet, celle-ci semble avoir été concentrée dans la bande-annonce pour attirer le spectateur. Le rythme du récit est particulièrement lent. Le début est à mon avis trop long et on aurait tendance à vouloir décrocher au bout de 20 minutes tellement rien ne se passe. On sait qu’il y a une catastrophe sur la Terre, mais on ne nous explique jamais sa nature. On a des petits indices, par exemple, l’air pollué qui devient irrespirable à plusieurs endroits, mais mis à part ce détail, nous n’en savons pas plus. Cette première partie comprend par ailleurs de nombreuses longueurs. On voit que le personnage de Clooney est très faible et malade, mais est-ce vraiment une nécessité de le voir se faire plus d’une fois des transfusions de sang? Je ne crois pas. Tout cela ajoute des minutes inutiles au film qui est déjà assez long. Il comprend aussi d’autres scènes totalement inutiles, par exemple, lorsque les astronautes effectuent leur sortie dans l’espace et qu’ils se mettent à chanter Sweet Caroline. Bien qu’il soit agréable d’entendre la chanson, je me serais passée de ce moment.
D’ailleurs, la musique du film est composée par Alexandre Desplat (qui a aussi composé celle des deux derniers films de la franchise des Harry Potter). La musique n’est pas mauvaise, bien au contraire, on connait l’immense talent de Desplat. Malheureusement, elle semble avoir été ajoutée à des moments où elle ne rejoint pas l’action, par exemple lorsque les astronautes sortent dans l’espace, où ce que l’on entend et ce que l’on voit semblent ne pas aller ensemble. Peut-être aurait-il été préférable d’y aller avec un autre genre musical.
Malgré tout, le film n’a pas que des aspects négatifs. Les décors sont très beaux. Par exemple, lorsque Sullivan se trouve sur la planète K-23, tout est coloré et on sent que nous sommes ailleurs. Par contre, ce décor fait beaucoup penser à ceux que l’on peut retrouver dans les Star Wars. Le jeu des acteurs n’est pas mauvais. On adhère à l’idée que Lofthouse est bien malade et faible avec l’interprétation de Clooney. D’ailleurs, celui-ci se trouve seul une grande partie du film, et lorsqu’il est avec Iris, celle-ci ne parle pas. Mis à part quelques dialogues avec l’équipe du vaisseau spatial ou lorsqu’il parle à Iris, ses émotions sont transmises par son visage, ce qui est tout de même bien réussi puisqu’on arrive à capter sa détresse et son désarroi. Felicity Jones joue très bien son rôle, tout comme Kyle Chandler, qui interprète un autre astronaute, mais que l’on voit moins. Cependant, plusieurs reprochent au film ses trop nombreuses ressemblances avec d’autres long-métrages tels que Gravity (qui met aussi en vedette Clooney), Interstellar ou The Martian.
En bref, après une heure de visionnement j’avais hâte que le film se termine et même le petit « punch » que nous offre la fin n’est pas si surprenant. Le récit n’apporte pas grand-chose de nouveau dans le cinéma et malgré les performances correctes de Clooney et de Jones, les nombreuses faiblesses du scénario rendent le tout très long. Si vous cherchez un film dans une ambiance post-apocalyptique et qui aborde la pression de trouver un nouveau milieu habitable, je vous conseille davantage Interstellar que The Midnight Sky. Plusieurs autres critiques ont abordé le fait qu’il s’agissait d’un excellent film au niveau émotionnel, mais il aurait été intéressant d’en laisser un aperçu dans la bande-annonce alors qu’on s’attend à un récit avec plus d’action.