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Après Hereditary en 2016, Ari Aster a eu envie de proposer un autre long-métrage de suspense, d’horreur et d’étrange qu’il faudra sans doute visionner plus d’une fois pour en apprécier toutes les subtilités. C’est donc deux ans plus tard qu’il nous offre Midsommar, film pour le moins particulier qui ne fera assurément pas l’unanimité.

Après une scène d’ouverture difficile et troublante, on retrouve Florence Pugh (Little Women), son amoureux et leurs amis prêts à passer l’été en Suède pour un festival estival auquel l’ami suédois de la bande les invite.  Au départ charmés par les habitants du village et l’impression d’unité et de paix qui y règne, le groupe se rendra bientôt compte que quelque chose cloche et que, malgré le soleil qui leur plombe sur la tête, ils sont loin d’être au paradis.

On pourrait s’attendre de Midsommar qu’il ne s’attarde pas sur toute la partie « avant » et qu’on plonge rapidement au cœur de l’action. Il faudra cependant environ 25 minutes avant d’arriver et près d’une heure avant que quelque chose se passe vraiment. Il faut comprendre que jusque-là, les plans de caméra nous montrent tout de même beaucoup de choses dans les décors et les regards des personnages. Malgré cette extrême lenteur, on peut pendant ce temps apprécier les chorégraphies, parfaitement exécutées, qui contribuent à la lourdeur de l’atmosphère.

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En effet, si Midsommar n’est pas un film (d’horreur) d’action, ni même un où l’on sursautera comme les autres films d’horreur plus traditionnels, il prend beaucoup de temps à faire de chacune de ses scènes une chorégraphie sans faille pour le spectateur. La visite des lieux, les chants, les jeux, même l’heure des repas : tout est travaillé, calculé, méticuleusement répété pour présenter un tout cohérent et particulièrement lourd. En même temps que les personnages, nous commencerons rapidement à sentir la tension. Tout comme eux, nous vivrons le dégoût et, de la même façon qu’eux, nous nous mettrons à questionner les traditions du village. À leur différence, cependant, nous comprendrons et verrons des choses dont ils semblent ne pas avoir conscience, et c’est là un des grands défauts du film puisqu’on ne comprendra pas pourquoi nos héros ne voient pas certaines choses particulièrement évidentes (les plans sur les verres de « limonade » au souper étaient pour le moins pénibles).

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Le fait de concentrer les rebondissements dans les vingt dernières minutes n’est peut-être pas la meilleure des idées. Il faudra mettre beaucoup d’efforts pour ne pas s’ennuyer pendant Midsommar. L’acte final, toutefois, nous amènera loin, ce qu’on apprécie, malgré le côté tordu des situations que l’on nous présentera.

Comme c’était le cas pour Hereditary, une petite recherche après le visionnement pourrait être nécessaire afin de comprendre plusieurs des subtilités du film. Si certains voudront le revoir pour capter ces éléments dès le départ, à la différence d’Hereditary, il n’y a pas beaucoup de texte sous-jacent ici, et la 2e écoute ne sera probablement pas aussi bénéfique que dans le cas du précédent d’Aster.

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