Si vous êtes de ces personnes qui, dès les premières tombées de feuilles à l’automne, ont hâte que Noël arrive, rêvent aux bordées de neige et commencent déjà à regarder de grands classiques du temps des Fêtes comme Love Actually, The Holiday en est un que vous pouvez définitivement ajouter à la longue liste des films réconfortants qu’on visionne dès que la température se rafraîchit.

Iris (Kate Winslet) travaille comme journaliste à Londres et est éperdument amoureuse de son collègue Jasper (Rufus Sewell). Ses sentiments ne sont toutefois pas réciproques et Jasper ne cesse de jouer avec. À Los Angeles, Amanda (Cameron Diaz) est une productrice renommée de bandes-annonces qui est, elle aussi, dans une relation malsaine avec son conjoint, Ethan (Edward Burns), qui la trompe. Épuisée, Amanda décide de prendre des vacances et tombe sur un site de location de maisons en Angleterre. Elle trouve rapidement la demeure d’Iris, et est complètement charmée. Cette dernière accepte qu’Amanda vienne chez elle à condition qu’elle puisse se rendre à Los Angeles à son tour. Les deux femmes logeront donc l’une chez l’autre et échangeront en quelque sorte leurs vies pour deux semaines.

Écrit et réalisé par Nancy Meyers (Father of the Bride, Something’s Gotta Give), le film nous présente un scénario assez simple. Lorsqu’on s’apprête à le regarder, on ne doit pas s’attendre à grand-chose. Dès les premières images (et aussi dès qu’on voit la pochette du film), on sait qui finit avec qui et comment l’histoire va se terminer. Le film est d’ailleurs rempli de clichés qui font honneur à la comédie romantique : des personnages qui tombent en amour très rapidement (à peu près deux semaines) et qui doivent se laisser pour aller retrouver leurs vies normales, une rencontre improbable entre deux personnages, la typique scène où l’un de ceux-ci se rend compte à la dernière minute qu’il n’a pas envie de quitter l’autre et court pour le retrouver, etc. Bref, là où The Kissing Booth rejoint un public adolescent et jeune adulte, The Holiday réussit tout aussi bien pour un public plus âgé.

D’une durée de plus de deux heures, le film comprend assurément quelques longueurs, qui auraient pu être évitées en ne présentant pas certains moments qui n’apportent au final que peu de choses au récit. Parmi ceux-ci, notons par exemple celui où Iris embarque dans l’avion. On ne fait que la voir parler à ses voisines de siège et envoyer un bref message à Jasper, dans une scène aussi impertinente que longue. Le monologue d’Amanda dans lequel elle explique à ses employés pourquoi elle a besoin de vacances aurait lui aussi gagné à être raccourci, bien que Diaz soit tout à fait convaincante. On compte également plusieurs longues scènes sans dialogue, ce qui peut devenir ennuyant à la longue.

Au milieu de ces quelques défauts, The Holiday regorge de scènes comiques et touchantes. Le moment où Iris et Miles (Jack Black) sont dans un club vidéo et que ce dernier lui présente The Graduate, alors qu’on peut apercevoir un Dustin Hoffman découragé que certaines personnes ne connaissent pas le film est un bon exemple. De plus, la scène où Amanda rencontrent les fillettes de Graham (Jude Law) apporte un peu de comique à leur relation. À Los Angeles, Iris se lie d’amitié avec Arthur Abbott (joué par Eli Wallash, grand acteur hollywoodien des années 1950-1960), le voisin d’Amanda qui a remporté un Oscar à titre de scénariste dans ses jeunes années. Iris aidera Abbott à marcher sans son déambulateur pour assister à une soirée donnée en son honneur. Accompagnée de la belle musique de Hans Zimmer, cette scène pourra en émouvoir plus d’un. La relation entre les deux en devient une de mentorat, lorsque Abbott lui remet une liste de titres qu’elle doit absolument voir qui proviennent de l’âge d’or du cinéma.

Bien que le film ait l’intention de présenter quatre personnages au centre de son récit, force est de constater que l’on passe davantage de temps avec Amanda et Graham, probablement en raison de la nature nettement plus physique de leur relation. The Holiday ne révolutionne pas le genre dans lequel il s’inscrit, mais c’est définitivement un film que vous pourrez apprécier sous une grosse couverture avec une tasse de chocolat chaud, en rêvant à vos prochaines vacances sous le soleil de Los Angeles ou dans un petit cottage en Angleterre.

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