The Dig
Les films traitant de l’archéologie ne manquent pas au cinéma. Indiana Jones est sans doute l’archéologue plus connu, alors que la franchise The Mommy aborde aussi cette science intéressante. Cependant, ces récits sont de nature plutôt fantastique, alors que The Dig, une production de Netflix, est quant à lui nettement plus authentique dans son approche. Basé sur des faits véridiques, il raconte la découverte majeure d’une épave datant du Moyen Âge dans le Suffolk, alors que l’Angleterre se prépare à entrer dans la Seconde Guerre mondiale.
Edith Pretty (Carey Mulligan), est une riche veuve propriétaire d’un immense domaine dans le Suffolk sur lequel se trouvent des tumuli funéraires. Ressemblant à des petites collines, ces tumuli l’intriguent et elle croit que quelque chose d’exceptionnel s’y cache. Elle fait appel à l’archéologue-excavateur Basil Brown (Ralph Fiennes) pour découvrir ce qu’ils cachent. Brown accepte de travailler pour elle, et s’aperçoit rapidement que les tumuli ne datent pas de l’ère des Vikings comme à sa première impression, mais plutôt de l’ère des Anglo-Saxons (dont l’origine remonte au 5e siècle, soit durant le Moyen Âge). Brown découvre ce qui semble être une grande épave. Cette trouvaille chamboule la communauté archéologique anglaise et une équipe menée par Charles Phillips (Ken Stott), un spécialiste de Cambridge, prend rapidement en charge la fouille au nom du gouvernement et au détriment de Brown.
The Dig est divisé en deux parties distinctes. Alors que la première se concentre davantage sur le début des fouilles en mettant Brown et Pretty à l’avant, la seconde s’intéresse à l’équipe de Cambridge et délaisse peu à peu les personnages principaux. Fiennes et Mulligan offrent d’excellentes performances, mais force est de constater que cette dernière sort particulièrement du lot. Dans le récit, tout comme dans la vraie vie, Edith Pretty commence à cette époque à souffrir d’une maladie incurable et devient de plus en plus faible, ce que Mulligan transmet bien à l’écran, la vulnérabilité qui commence à habiter son personnage étant tout à fait convaincante. L’histoire se gâte toutefois lors de l’arrivée des archéologues de Cambridge. Pour respecter le déroulement de cette incroyable découverte, on ne pouvait évidemment pas passer à côté de leur présence, mais on se désolera que Brown et Pretty disparaissent de l’écran à leur profit. En effet, en quête de gloire davantage que d’une avancée archéologique, les membres de l’équipe de Phillips deviennent rapidement des antagonistes efficaces qu’on trouvera certes intéressants, mais qu’on pourra avoir de la difficulté à aimer.
Visuellement, le film parvient à recréer l’ambiance de la campagne anglaise, avec ses images assez sombres composées de boue, du ciel très souvent gris et des vêtements qui arborent peu de couleurs. De plus, même si le récit pas rempli d’action ou de suspense, il nous offre quelques scènes du genre, qui viendront rythmer le tout. Petit bémol cependant, il arrive très souvent que l’on entend deux personnages dialoguer entre eux, mais en voyant d’autres images. À quelques occasions, Pretty et Brown parlent et leur conversation continue alors qu’on les voit déjà en train d’effectuer d’autres actions. Certains pourront trouver ces passages confus. On aurait préféré, par exemple, poursuivre la conversation avec les images qui s’y rattachent avant de passer aux scènes suivantes.
Enfin, si l’histoire et l’archéologie vous intéressent, vous serez servi avec ce film. Non seulement on y aborde la période du Moyen Âge avec la découverte du navire, mais on a aussi un aperçu de l’entrée en guerre du Royaume-Uni en 1939. La découverte du site présenté dans le récit, en est une des plus grandes qui a permis de comprendre de nombreux aspects de la vie au Moyen Âge. D’ailleurs, bien qu’il soit celui qui ait découvert ce trésor, ce n’est que depuis tout récemment que le nom de Basil Brown figure à côté de celui d’Edith Pretty au British Museum. The Dig est un long-métrage qui ne plaira pas à tous mais qui mérite tout de même d’être découvert, si ce n’est que pour approfondir notre connaissance générale!