Buddy (Will Ferrell) s’est infiltré dans le sac du Père Noël lorsqu’il était bébé. Amené au Pôle Nord, il est élevé par Papa Elfe (Bob Newhart) parmi tous les lutins. Buddy détonne parmi eux. Il est beaucoup plus grand et sa production de jouets est nettement moins impressionnante que celle de ses collègues. Il commence à chercher sa place dans cet univers lorsqu’il apprend qu’il est en fait un humain. Son père biologique (James Caan) est toujours vivant et vit désormais à New York. Buddy décide donc de quitter le Pôle Nord pour se mettre à la recherche de son père.

Pour un premier rôle principal dans un film, Will Ferrell est excellent en Buddy le lutin humain. Connaissant déjà une carrière dans le comique avec Saturday Night Live, Ferrell rend son personnage très attachant à travers la comédie. En effet, Buddy, même s’il est âgé, est autant naïf qu’un enfant, voire plus, et son arrivée à New York provoquera certainement quelques rires. Il tente d’abord d’amadouer un raton-laveur, il mange des gommes à mâcher qui ont été collées sur des clôtures, met du sirop d’érable dans son spaghetti… Bref, des gestes normaux pour une personne n’ayant jamais côtoyé d’humain auparavant! James Caan dans le rôle du père biologique de Buddy est aussi très bon et on sent bien l’incompréhension qu’il vit en découvrant qu’il a un fils se comportant comme un lutin. Notons aussi la bonne performance de Mary Steenburgen, qui joue la femme du père de Buddy. Ce personnage amène beaucoup de douceur au sein d’une famille dysfonctionnelle et semble ne jamais perdre espoir que Buddy et son père vont être en mesure de connecter et développer une relation.

Comme il s’agit d’un film de Noël, on retrouve plusieurs thématiques habituelles de ce genre de films. Par exemple, une personne est inscrite sur le registre des « mauvaises » et après l’aventure qu’elle vient de vivre se retrouve sur la liste des « bonnes ». Dans le même esprit, les héros doivent trouver un moyen de sauver le Père Noël et la distribution de cadeaux avant que la magie de Noël ne disparaisse. Bref, Elf ne réinvente pas le genre avec ces éléments, mais il est rafraîchissant de voir qu’ils ne sont pas au centre de l’intrigue puisque l’histoire se concentre sur la quête de Buddy de retrouver sa famille.

Le récit contient aussi quelques composantes qui ne tiennent pas la route, mais on retient principalement la relation amoureuse que Buddy développe avec Jovie (une très jeune Zooey Deschanel). On a beaucoup de difficulté à croire à cette relation et on a l’impression qu’elle a été ajoutée simplement pour donner un côté romantique au film, mais personnellement, je m’en serais bien passée. Celle-ci n’apporte rien de nouveau au scénario et suscite même quelques légers malaises. En ce qui concerne les décors, lorsqu’on nous présente le Pôle Nord, on semble se retrouver dans un dessin animé. L’environnement a l’air d’avoir été monté en carton et les personnages qu’on y retrouve, pensons au pingouin et au bonhomme de neige, semblent avoir être faits de papier mâché. Ce côté enfantin est assurément recherché, mais il pourra agacer certains spectateurs. Malgré ces petits éléments artistiques déficients, le reste des images sont très belles et on se sent facilement transporté dans la frénésie de Noël qui soulève la ville de New York.

D’une durée parfaite, soit un juste un peu plus que 90 minutes, le film ne perd pas trop son rythme et il est facile d’y rester accroché. Bien sûr, il y a quelques scènes qui trainent en longueur, notamment celles où l’on voit le père de Buddy au travail. Par contre, Elf est un bon divertissement pour toute la famille et vous fera bien rire. Il peut définitivement être ajouté sur la liste des films à regarder à Noël.

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