Adapté du roman Burning down the house de Ben Mezrich, 21 nous plonge dans un univers intelligent et rapide où des étudiants du MIT passent leurs week-ends à compter les cartes au Blackjack à Vegas et empochent des dizaines de milliers de dollars toutes les semaines. On confie à Jim Sturgess le rôle principal, après l’avoir découvert l’année précédente dans Across the Universe, et Kevin Spacey lui donne la réplique. Le résultat ne peut être que délicieux.

Ben vient d’avoir 21 ans. Il étudie au MIT mais aspire à entrer à la Harvard Medical School. Malheureusement, sa cote parfaite de 4.0 et ses références ne sont pas suffisantes pour lui faire décrocher une prestigieuse bourse pour laquelle un seul étudiant est choisi parmi 76 prétendants. C’est qu’étudier à la HMS nécessite environ 300 000 $, montant pour le moins exorbitant et encore plus inaccessible lorsqu’on apprend qu’une promotion qu’on lui offre à un magasin de vêtements pour homme l’amènera à 8$ de l’heure.

Heureusement pour lui, Ben est intelligent. Très intelligent. Après s’être fait remarquer dans un cours donné par Mickey Rosa (Spacey), on le recrute pour intégrer un groupe composé de quatre de ses comparses et de son professeur pour compter les cartes à Vegas le week-end et faire beaucoup d’argent.

À ce moment-là, 21 n’est pas différent de ces films où l’on assiste à plusieurs semaines d’apprentissage en montage rapide, accompagné de musique. L’élève, d’abord timide et incertain, saisit rapidement les rouages du métier et devient particulièrement doué dans son nouveau domaine.

Lorsque Ben descend les marches du Hard Rock Hotel, on a bel et bien quitté le gris et le froid de Boston. On troque alors la bicyclette pour la limousine, les pantalons beiges pour les costumes et on change même d’identité. Si on a du plaisir à le regarder, on sent que le film a probablement été plaisant à tourner et jouer également.

Un film de ce genre ne pourrait pas exister sans la traditionnelle rupture ; après avoir rêvé avec les personnages et profité du luxe de Vegas, on retombe, durement, et on essaie de se relever. Sans divulguer la fin à ceux qui ne l’auraient pas vu encore, le rebond est agréable, satisfaisant même, et si on a bien suivi le compte depuis le début, on ne devrait pas avoir trop de difficulté à y adhérer.

21 est un film qui ne plaira pas à tous en raison de ses clichés bien présents et de sa trop grande répartie qui peut osciller entre jouissive et non crédible, mais ceux qui aiment être constamment stimulés y trouveront leur compte.

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