Courtesy of the Sundance Institute.

Plus que quelques jours au festival! Ce matin, je dois une fois de plus me lever assez tôt, pour ne pas rater la projection de And Then We Danced au mythique Egyptian Theater. Le film n’est pas en compétition, faisant partie de la catégorie Spotlight qui met en lumière des excellents films ne faisant pas leur première mondiale à Sundance. Quel excellent film! On suit un jeune géorgien, danseur traditionnel, et sa relation croissante avec un autre danseur de sa troupe. Ce film m’a beaucoup fait penser au récent Call Me By Your Name, l’un de mes films préférés. Bien qu’il ne soit pas aussi beau que ce dernier, And Then We Danced est un film brillant, plongé au cœur d’une société plus ou moins tolérante de l’homosexualité. Je vous le recommande, bien évidemment!

Courtesy of the Sundance Institute.

Le prochain film sur ma liste est The Truffle Hunters, un documentaire sur une pratique qui se perd peu à peu, ou qui du moins devient gangrenée par le capitalisme. Le film est très beau, peut-être en raison de ses paysages montagneux d’Italie, ou encore de ses protagonistes, tous de vieux chasseurs charismatiques. Même si on n’apprend rien de ce film, il demeure très agréable à regarder. Je dois cependant dire que mon visionnement a été quelque peu ruiné par une personne de l’audience, qui faisait beaucoup de bruit. Elle s’exclamait à chacune des phrases ou des plans de caméras comme si c’était la première fois de sa vie qu’elle voyait un film. Je suis à ce niveau une personne très intolérante au cinéma. Je déteste en effet les bruits en tout genre, particulièrement lors de l’écoute d’un film. En fait, je hais toute distraction lors d’une projection. Quelqu’un qui rit trop fort ou au mauvais endroit, des gens qui parlent (évidemment), des personnes sur leurs cellulaires, des gens qui se lèvent en milieu de projection, etc. Heureusement, seules 2 projections ont vraiment été difficiles depuis le début du festival, alors je m’en sors bien! Je suis conscient que ça ne devrait pas m’affecter autant, mais que voulez-vous!

Courtesy of the Sundance Institute.

Heureusement, la bruyante dame n’est pas présente pour mon visionnement de Bloody Nose, Empty Pockets, un documentaire dans la lignée du cinéma-direct qui a fait la fierté du Québec dans les années 1960 et suivantes. On suit les clients et les propriétaires d’un bar miteux de Las Vegas qui en est à sa dernière soirée avant de fermer définitivement. On suit ainsi plusieurs archétypes américains, du jeune drogué au vieil alcoolique, de la mère monoparentale aux milléniaux. Ayant travaillé de nombreuses années dans un bar, j’ai reconnu plusieurs clients que j’ai côtoyé au fil du temps. J’ai vraiment apprécié ce documentaire, mais ce n’est pas pour tout le monde. Ce n’est pas très dynamique, et son but est surtout de capter l’ambiance d’un bar de quartier. L’alcool aidant, ces personnes n’ont pratiquement pas de filtres, ce qui laisse place à de beaux moments, et d’autres plus tristes. L’un de mes documentaires préférés du festival!

J’ai une longue pause avant ma dernière projection de la journée. J’ai également encore un peu d’argent de poche, que je ne pourrai pas dépenser avant mon départ. J’en profite pour retourner au Barnes & Noble pour me procurer de nouveaux films de la collection Criterion. Ainsi, Y Tu Mama Tambien (Alfonso Cuaron), My Own Private Idaho (Gus Van Sant) et Salo, or the 120 Days of Sodom (Pier Paolo Passolini) viennent s’ajouter à ma collection. Ne me jugez pas pour ce dernier, j’ai tout simplement toujours été curieux de voir ce film, l’un des premiers de la collection (renseignez-vous sur le film si vous ne comprenez pas cette phrase)!

Courtesy of the Sundance Institute.

Mon dernier visionnement est le documentaire Assassins, sur l’étrange assassinat du frère de Kim Jung-Un. Le film m’a beaucoup fait penser à une série documentaire d’enquête Netflix, du type Making a Murderer. C’était très bien, et toute une affaire (dont nous n’avons tous pas entendu parler, si ce n’est de son assassinat). Il aura sa sortie en salles assurément. On a aussi droit à un Q&A avec l’équipe du film, ce qui est plutôt rare à ce stade-ci du festival. La plupart des grosses stars ont déjà quitté la région, n’assisant bien souvent qu’à la première du film. Les réalisateurs ou réalisatrices sont souvent les seul.e.s à rester présent.e.s, mais ça fait déjà plusieurs visionnements consécutifs qui n’ont pas de Q&A, alors on les prend quand ça passe! C’est avec un petit mal de dos (peut-être que rester assis 10 heures par jour pendant 10 jours n’est pas une bonne chose, qui sait) que je retourne chez moi. Plus que 3 jours!

Laissez un commentaire