Le grand jour est arrivé! Ce sont mes premiers visionnements du festival, qui débutent par Falling, de Viggo Mortensen. Je sais pas pour l’instant de quels films je vais parler dans mes divers articles du Collectif et sur CFAK, alors je ne m’en tiendrai qu’à des impressions générales dans ce blogue. Vous trouverez cependant toutes les critiques des films visionnés à la suite du festival. Globalement, ce film m’a quand même déçu. Il n’est pas en compétition, mais il s’agit du film de clôture du festival. Je questionne vraiment le choix des organisateurs. Certes, Falling n’est pas désastreux, mais son rythme et son ton sont inégaux, et globalement tous les acteurs et actrices jouent en deçà de leurs capacités, sauf Lance Henriksen, qui lui, brille. Le moment fort de mon visionnement est en fait d’avoir été siégé à côté de Brian Tallerico, l’éditeur en chef de rogerebert.com, le site du regretté critique de Chicago. C’est une personne que j’admire beaucoup et avec qui je partage plusieurs opinions cinématographiques. Je n’ai pas eu la chance de lui parler, mais parions que je le recroiserai au cours du festival.

Falling

Puis, sous l’invitation de Jennifer Mair, relationniste de l’Office National du Film (ONF), je suis allé voir la programmation New Frontier, qui propose des expériences de visionnement novatrices. L’ONF y présente en effet trois projets, que je n’ai malheureusement pas pu voir en raison de la grande affluence. J’ai tout de même pu m’entretenir avec Louis-Richard Tremblay, producteur de la branche montréalaise de l’Office, qui m’a parlé du projet Chomsky vs Chomsky : First Encounter. Grosso modo, c’est une expérience d’intelligence artificielle, qui vise à répondre aux questions du public selon la pensée du philosophe Noam Chomsky. On pose une question l’écran et le programme tente d’y répondre. Pour l’instant, le tout n’est disponible qu’en anglais, mais Tremblay m’a assuré que ce serait bilingue un jour.

J’ai tout de même pu tester l’une des expériences provenant du Royaume-Uni. Il s’agit d’une expérience musicale en réalité virtuelle, sorte de vidéoclip de divers styles de musique britannique et de l’influence indienne sur ceux-ci. C’était globalement assez bien exécuté, mais on ne met pas, à mon avis, assez en valeur le potentiel du VR. Reste que ça demeure l’avenir du cinéma, moyennant une technologie abordable et constante. D’autres projets incluent Breathe (un programme de VR sur la respiration) et Solastalgia (un post-apocalyptique intriguant), mais j’en parlerai probablement plus longuement dans un autre texte.

Jumbo

J’ai poursuivi mon visionnement de la journée avec Jumbo, un film français faisant partie de la compétition World Drama. C’était un visionnement particulier, à mi-chemin entre Rubber et Lars and the Real Girl, avec une ambiance des années 1980 (bien que le film se passe dans le temps présent). Je ne suis pas certain d’avoir aimé mon expérience, mais c’est assurément un visionnement particulier. Il y a tout de même des chances qu’on voit ce film sur les écrans québécois au cours de la prochaine année.

Mon dernier visionnement à Park City devait être The Climb, que j’avais manqué de peu à Cannes en 2019. Je me suis toutefois laissé emporté par le star-système, et je suis allé assister à une conférence de The Atlantic sur le film Worth (que j’irai voir plus tard dans le festival). Cette conférence regroupait l’équipe du film (notamment Stanley Tucci, Amy Ryan et la réalisatrice Sarah Colangelo), mais également Ken Feinsberg et Camille Biros, administrateur du fonds public des attentats du 11 septembre, et sur qui le film est basé. Ce fut assez intéressant, notamment les propos de Feinsberg et de la division politique qui règne en ce moment aux États-Unis. J’ai terminé mon séjour à Park City en visitant la Sundance Co-op, et son espace réservé aux médias. C’est un très beau lieu avec un wi-fi efficace et plusieurs prises de courant. C’est surtout une belle opportunité d’aller se réchauffer un peu, avant de retourner à Salt Lake City.

Un dernier mot sur mon billet annulé d’avant-première. Je ne peux malheureusement pas mentionner le titre du film pour l’instant puisqu’un embargo est présent sur les critiques et les informations concernant ce film. Ce fut toutefois le meilleur visionnement de la journée! J’ai vu le regard confus du préposé qui, en scannant mon billet, a vu un message d’erreur apparaître sur son écran. Ma confiance, et surtout le fait que j’avais un billet pour la présentation du film, a su dissiper le doute en lui, et j’ai finalement pu assister à la projection, et ce, avec l’équipe du film et toute l’aristocratie de Salt Lake City. Gouverneur, politiciens en tout genre, chefs d’entreprise et commanditaires étaient présents, et je comprenais pourquoi je n’étais pas supposé assister à ce visionnement. Qu’importe!

Demain s’annonce une journée chargée. Je me suis aperçu que mon bus, les samedis et dimanches, ont des horaires encore plus restreints qu’à l’habitude. Je devrai donc me lever à 4h30 si je veux espérer arriver à l’heure pour une projection à… 9h00! J’ai de plus un visionnement à 21h30 le soir à Salt Lake City, ce qui fait que mes heures de sommeil seront plutôt limitées ces prochains jours. Cela pourrait retarder la publication de certains textes, vous m’en excuserez!

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