Plusieurs films de Noël peuvent être considérés comme des classiques. Pour plusieurs, Home Alone peut être le classique ultime. Pour ma part, lorsqu’on me parle de classiques de Noël, le premier qui me vient en tête est certainement The Santa Clause. Je me rappelle avoir vu très souvent ce film pendant mon enfance et l’avoir adoré. J’avais des craintes que maintenant rendue adulte, sa magie allait avoir disparu, mais c’est plutôt (heureusement) le contraire qui est arrivé.

Scott Calvin (Tim Allen) est un père de famille, divorcé et quelque peu désorganisé. Le soir de Noël, son fils Charlie (Eric Lloyd) vient passer la soirée avec lui, au grand désarroi de Charlie qui n’aime pas être chez son père et qui aurait préféré passer la soirée avec sa mère (Wendy Crewson) et Neal (Judge Reinhold), son beau-père. Après un festin de Noël un peu raté en raison de la dinde qui a brûlé, Charlie entend des pas sur le toit et va réveiller son père pour lui dire que le Père Noël est là. Croyant plutôt qu’il s’agit de cambrioleurs, Scott sort à l’extérieur et, par mégarde, fait peur à l’homme qui se trouve sur le toit, le faisant tomber. L’homme se révèle en fait être le Père Noël et Charlie, tout excité de trouver les rennes et le traineau sur son toit, convainc son père de revêtir le costume du Père Noël et de continuer la distribution de cadeaux pour épargner ce dernier, blessé. Ce que Scott ignore, c’est que lorsqu’il a décidé d’enfiler le costume, il a accepté le contrat de devenir le nouveau Père Noël. Une transformation qui se fera, au départ, contre son gré.

On apprend très rapidement à aimer les personnages lors du visionnement de The Santa Clause. Le petit Charlie, qui est d’une nature très curieuse et qui pose sans cesse des questions à son père, est adorable. Il incarne très bien toute la naïveté et la curiosité que l’on retrouve chez un enfant. Scott Calvin, le personnage de Tim Allen, est lui aussi intéressant. De nature humoristique et quelque peu arrogant, ses répliques ne sont pas ennuyantes du tout et Allen le rend très bien. D’ailleurs, un point fort du film est sans doute la relation entre Scott et Neal. Les deux hommes ne s’apprécient guère et ne se gênent pas pour se le faire sentir, ce qui ajoute beaucoup de comique au récit.

Le film nous amène aussi au Pôle Nord, dans le village du Père Noël, où tous les elfes, bien qu’ils soient âgés de plusieurs millénaires, ont l’apparence d’enfants. Cela contribue beaucoup, selon moi, à rendre un aspect plus familial au film, puisque les enfants qui le regardent peuvent se mettre à la place des elfes. De plus, les petits aimeront sans doute comment le Père Noël entre dans les maisons. Bien sûr, il passe par les cheminées, mais ce ne sont pas toutes les maisons qui sont munies d’une, auquel cas il devra passer par des conduits d’aération. Cela me mène à faire une petite mention sur les effets spéciaux. Pour ceux qui ont l’œil plus affûté, les effets pourront certainement vous agacer quelque peu. Sans être nécessairement mal faits, lorsqu’on s’y connait, ils peuvent devenir fatigants à la longue. Par contre, il faut savoir que le film date tout de même de 1994, avant que plusieurs améliorations soient rendues possibles dans ce domaine.

Ce qui enlève un peu de magie au film est le fait que personne à part Charlie, ni même Scott au début, ne croit qu’ils se sont rendus au Pôle Nord et que Scott est devenu le Père Noël. Bien qu’il soit tout à fait normal de montrer que les personnages ne croient pas à cette histoire, la manière dont cela est présenté donne un sens beaucoup plus dramatique au film, ralentissant un peu le rythme. En effet, la mère et le beau-père de de Charlie croient que Scott a une mauvaise influence sur son fils, ce qui mène à une bataille judiciaire et au fait que Scott n’a plus le droit de voir son garçon. Cette partie du récit est un peu longue et on aurait peut-être tendance à décrocher. Mais heureusement, c’est à ce moment que la transformation de Scott vers le Père Noël commence, bien malgré lui. Cela ajoute du comique au récit : la barbe de Scott repousse tout de suite après qu’il la rase, il commence à avoir la bedaine du Père Noël et son coeur bat au rythme de Vive le Vent. Ces effets de transformation font en sorte que la bataille de garde pour Charlie prend moins de place dans le récit.

En bref, si vous cherchez un film classique de Noël pour toute la famille, The Santa Clause peut être un excellent choix. Il plaira certainement aux plus jeunes, et vous donnera envie de rester éveillé pour ne pas manquer le passage du Père Noël. D’ailleurs, fort de sa popularité, deux suites ont vu le jour en 2002 ainsi qu’en 2006. Un bon plan pour regarder les trois films l’un après l’autre pendant le congé!

2 commentaires

  1. […] The Santa Clause (1994) de John Pasquin […]

  2. Coups de cœur de la rédaction – Ciné-Histoire sur décembre 21, 2020 à 11:08 am

    […] plus grand coup de cœur revient certainement au film The Santa Clause. Contrairement à Home Alone, considéré comme le classique ultime dans plusieurs familles et que […]

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