« Welcome to the party pal ! « 

Sorti en 1988, Die Hard est rapidement devenu un succès planétaire. Beaucoup d’entre nous ont grandi avec ce film qui met en vedette Bruce Willis dans la peau d’un policier new-yorkais. Vu aussi comme un classique de Noël, puisque l’action se déroule à la veille de cette fête, quoi de mieux de le visionner pour une première ou énième fois, dès l’arrivée de la première neige!

Policier à New York, John McClane (Willis) débarque à Los Angeles afin de passer Noël avec sa femme Holly (Bonnie Bedelia) et ses enfants. Il rejoint Holly à son bureau, où celle-ci fête Noël en compagnie de ses collègues. Alors que John se rafraîchit de son voyage dans les toilettes, des cris et des coups de feu se font entendre. Un groupe de terroristes mené par Hans Gruber (Alan Rickman) vient de prendre d’assaut la tour à bureaux afin de voler le contenu du coffre-fort. McClane, étant à l’écart du groupe, réussit à s’échapper. À l’aide d’un policier de Los Angeles, Al Powell (Reginald Vel Johnson), avec qui il communique, il tentera de désamorcer la crise qui vient de se déclencher sous ses yeux.

Une des grandes forces de Die Hard est certainement son scénario. Librement adapté du roman Nothing Lasts Forever, écrit par Roderick Thorpe, on ne s’ennuie pas une seconde lors du visionnement. Bien que l’action commence véritablement après une quinzaine de minutes, on en a assurément pour notre argent. Plusieurs éléments ajoutés à l’action viennent certainement capter l’intérêt du spectateur, à commencer par le fait que McClane passe la très grande majorité du film pieds nus. Il s’agit d’un détail, certes, mais qui lui donne une grande force de caractère puisqu’il n’hésite pas à se lancer à la poursuite des terroristes malgré le fait qu’il ne porte pas de chaussures. Plusieurs pourront dire qu’il aurait très bien pu les remettre avant de quitter sa cachette, mais probablement que, dans l’urgence d’agir, il n’y a pas pensé et ce fait anodin est le genre de petit plus que le film nous offre et dont tout le monde se rappelle. Une autre grande force du scénario tient dans les répliques. McClane a un (très) grand côté arrogant qui passe aussi par les lignes qu’il livre à son antagoniste. D’ailleurs, comme McClane sera seul pour l’essentiel du film, il parle souvent à haute voix et c’est particulièrement savoureux. Plusieurs de ses répliques ont su rester ancrées dans l’imaginaire collectif comme son fameux « Yippee-ki-yay motherfucker ». On a aussi cru bon inclure dans le scénario une chicane entre McClane et Holly puisque celle-ci a décidé de reprendre son nom de jeune fille, le couple étant en difficulté. Enfin, même si l’action est parfois tirée par les cheveux, le suspense et l’humour y sont bien attachés pour rendre quelque chose d’assez remarquable.

Le succès du film passe aussi avec la performance des acteurs. Pour Bruce Willis, il s’agissait d’un de ses premiers grands rôles au cinéma. Il était connu avant pour avoir notamment joué dans la comique série télévisée Moonlighting. D’ailleurs, lors de la promotion du film à l’international, le visage de Willis a été enlevé des affiches, par peur que les spectateurs considèrent Die Hard comme une comédie. Plusieurs autres acteurs, comme Sylvester Stallone, ont été envisagés pour ce rôle, mais on ne peut que constater aujourd’hui que Bruce Willis semble être le choix parfait pour personnifier McClane. Alan Rickman (que l’on connait beaucoup aujourd’hui grâce à sa légendaire interprétation du professeur Rogue dans les Harry Potter) est excellent dans le rôle du chef du groupe de terroristes, surtout qu’il s’agit de son premier rôle à Hollywood. Il arrive parfaitement à faire transparaitre sur son visage les émotions que vit son personnage, notamment dans l’un des moments les plus forts du film. Beaucoup moins présents à l’écran, Bonnie Bedelia et Reginald VelJohnson sont tout aussi bons et vous aimerez certainement les échanges que McClane entretient avec Powell.

Suite à la sortie du film, il est devenu par la force des choses un « classique de Noël ». Il s’agit ici d’un débat qui perdure depuis plusieurs années. En 2018, la 20th Century Fox, société de production de film, a confirmé qu’il s’agissait bien d’un film de Noël et que c’était la meilleure histoire autour de cette fête qui ait jamais été racontée. Bruce Willis, quant à lui, n’est pas d’accord. Prenez-le comme vous voulez, que ce soit à Noël ou non, Die Hard demeure toujours un excellent film à regarder et il se classe assurément parmi les meilleures comédies d’action. D’ailleurs, on peut se demander aujourd’hui ce à quoi ressemblerait ce genre cinématographique sans John McClane. À mon avis, le tout serait beaucoup moins palpitant, car il a su marquer l’imaginaire collectif au même titre qu’Indiana Jones, Rocky ou James Bond. Très populaire, le film connait maintenant quatre suites et malgré le succès très mitigé du cinquième film, les fans en demandent un sixième. Un projet avait déjà été annoncé, mais rien ne semble se concrétiser pour l’instant.  En attendant, on peut toujours revisionner la franchise à commencer par le premier, grand classique (ou pas) de Noël, supérieur à ses suites. « Yippee-ki-yay! »

Fait partie des 1001 films à foir avant de mourir.

Fait partie du top 50 de Camille (#11).

Fait partie du top 100 de Jade (#84).

Fait partie du top 250 d’Alexandre (#132).

2 commentaires

  1. Les faux films du Temps des Fêtes – Ciné-Histoire sur novembre 21, 2020 à 11:02 am

    […] Die Hard (1988) de John McTiernan […]

  2. Coups de cœur de la rédaction – Ciné-Histoire sur décembre 21, 2020 à 8:11 am

    […] Évidemment, je ne peux pas passer à côté de la catégorie des faux films où on retrouve Die Hard, ce grand classique (ou pas?!) de Noël. Ces d’ailleurs grâce à cette catégorie que […]

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